Les règles de la cueillette sauvage

Lactuca Serriola

ES RÈGLES ÉLÉMENTAIRES DE LA CUEILLETTE SAUVAGE

RÈGLES ELÉMENTAIRES DE LA CUEILLETTE SAUVAGE

 

On ne récolte que les plantes parfaitement identifiées. Elles se reconnaissent visuellement d’abord avec certains critères botaniques, mais aussi grâce au toucher et odorat et en dernier au goût. Au moindre doute, on ne cueille pas. Dans certains cas, il est très facile de confondre avec une plante toxique. De nombreux exemples de confusions dramatiques existent (ex : ail des ours, confondu avec colchique).

On ne dévaste pas une espèce, on ne prélève que ce que l’on va utiliser et en règle générale, on ne prend qu’un 10e de ce qu’il y a sur place. On fait attention à ce que d’autres plantes puissent se reproduire.

On ne cueille pas les plantes protégées. voir la liste sur ww.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Flore-PN-PR-PD_2014_cle01b8d1.pdf

En règle générale, une plante rare, n’ayant que quelques exemplaires ne doit pas être cueillie.

Pour l’identification, il faut prendre une bonne photo, de la plante entière, des feuilles et des fleurs en détail dans son milieu (non arrachée !)

Il faut cueillir la plante à la meilleure période, c’est à dire elle où les principes actifs sont au maximum de concentration. Pour les fleurs, c’est souvent en début de floraison, avant que les insectes ne butinent trop. Pour les feuilles, c’est généralement au printemps, mais il peut y avoir des exceptions. (ex, le frêne qui se ramasse en début d’été). Les racines se ramassent soit à l’automne, soit à la fin de l’hiver. Les baies se ramassent à l’automne. Certaines ont besoin d’une ou plusieurs gelées (cynorrhodons, prunelles…), en effet, l’amertume est transformée en « sucre » grâce au gel. Pour les puristes, il y a aussi des horaires qui sont plus favorables dans une journée, et si on peut en tenir compte, c’est bien. Si la rosée du matin, est à éviter, certaines plantes se cueillent le matin, d’autres plutôt vers midi. Et on cueille toujours par temps sec.

Une plante se respecte, on ne ramasse que ce dont on a besoin. On n’arrache pas une plante entière, si on a besoin que des feuilles, on évite d’arracher les racines, sauf si c’est la partie médicinale recherchée. Il faut nettoyer toutes ses récoltes sur place au fur et à mesure, afin que la terre et les débris ne se mélangent pas aux parties saines.

On fait attention à la qualité du site de récolte. On veille à ce que ça ne soit pas trop pollué, à l’écart des routes, sites chimiques, décharges, champs traités. Certains champs sont remplis de « mauvaise herbe », signe qu’il y a pas ou peu de traitement. L’idéal étant en pleine nature, mais pas toujours réalisable, car certaines plantes ne poussent que près de l’homme.

Et bien, sûr, le risque de confusion avec les plantes toxiques est à prendre au sérieux. Les sorties ainsi que des ouvrages spécialisés sont là pour vous apprendre les plus communes. En cas de doute, s’abstenir de cueillir.

Pour sécher les plantes médicinales, on les met dans un endroit sec, aéré et ventilé, de préférence à l’ombre. Les greniers de nos grand-mères étant l’idéal, on s’en rapprochera le plus possible. Il existe aujourd’hui des déshydrateurs, des fours solaires. On peut les pendre la tête en bas, ou étalées de manière à ce qu’elles ne noircissent pas.

La plupart des plantes (sauf les salades) ne nécessitent pas de lavage si elles sont cueillies dans un endroit propre et sain. Elles sécheront plus facilement. On ne lavera que les plantes boueuses ou douteuses, et les racines.

Les salades seront lavées dans une eau vinaigrée au dernier rinçage pour enlever les petites bêtes.

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Les salades et fruits au sol, risques parasitaires :

(Cf : Les salades sauvages, les Ecologistes de l’Euzière 2017)

L’échinococcose (Echinococcus multicularis et E. granulosus):  Cette maladie est due à une larve, dont les petits rongeurs sont l’hôte intermédiaire. Si l’homme consomme des végétaux souillés, Il prend dans ce cas la place des petits rongeurs. L’hôte définitif est le renard (ou parfois le chat ou le chien). La masse larvaire se développe très lentement dans le foie (ça peut mettre 15 ans) puis dans d’autres organes.

Elle peut infester les fruits bas. Dans ce cas, seule la cuisson tue le parasite. Il y a 15 à 20 nouveaux cas par an en France. Toutefois, la Provence n’est pas infestée par ce parasite comme certains régions (Est). Le lavage des végétaux ne suffit pas à éliminer les œuf de parasite. Seule la cuisson (60° – 30 mn) peut le faire.

La douve du foie (ver qui parasite les moutons, les bœufs et l’homme) qu’on retrouve dans les salades qui poussent les pieds dans l’eau comme le cresson. L’hôte intermédiaire est cette fois un petit mollusque. Ce parasite est fréquent dans les zones d’élevage, il faut éviter de consommer cru des végétaux de ces zones

La toxoplasmose qui est du à la consommation de viandes mal cuites ayant été en contact avec des excréments de chat (hôte définitif). Elle est inoffensive sauf pour les femmes enceintes et les personnes ayant un système immunitaire affaibli.

IMPORTANT : Tous ces parasites peuvent aussi se retrouver dans votre jardin, pas que sur les plantes sauvages.

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